Contexte: Éditions Dilecta, 2015
Description: 12,5×20 cm, 128 pages
Ce livre sur l’artiste Bruno Pélassy, mort du Sida en 2002, est construit autour d’un texte de Marie Canet, mettant en lumière le lien entre son œuvre et la maladie. Dans sa souplesse comme dans son format et son articulation, le livre a été dessiné pour être lu. Le similicuir couleur chair de la couverture (contrecollé sur papier rouge), accueille le nom de l’artiste, doré à chaud et auréolé de flammèches. Le cahier image qui entame le livre, traverse de façon fulgurante, en 16 pages, la délicatesse de l’œuvre de Bruno Pélassy. Le texte, mis en page comme un roman (mais imprimé en couleur) prend le relais. Sur chaque page de droite est incrustée en vignette une capture d’écran du film Sans titre, sang titre, cent titres, œuvre manifeste de l’artiste, vouée à disparaître car fragilisée à chaque projection du fait du support vidéo. Cette œuvre traverse le livre à la manière d’un flip book, ancrant dans la matière du livre la notion de temporalité qui consume l’œuvre de l’artiste.
This book about the artist Bruno Pélassy who died of AIDS in 2002 is based on a text by Marie Canet that examines the links between his work and his illness. In format and layout, the softback book has been designed to be read. The flesh-coloured leatherette cover (laminated onto red paper) bears the name of the artist, the letters hot gilded and surrounded by small flames. The series of images that open the book reveal over 16 pages the astonishing delicacy of Bruno Pélassy’s work. The text follows, arranged on the page like a novel (but printed in colour). Printed on each right-hand page is a detail from stills of the film Sans titre, sang titre, cent titres, a work representing the artist’s manifesto but destined to disappear because the video tape becomes ever more fragile at each showing. This work runs through the book like a flip book, fixing into the material of the book the idea of temporality that consumes the artist’s work.