Contexte: Musée des Charmettes à Chambéry, 2009
Impression: Lézard Graphique
Description: 120×176 cm
Photographies: Emmanuelle Mellier
L’exposition Je ne suis pas à vendre, consacrée au rapport de Rousseau avec l’argent est constituée de 4 affiches format Decaux, présentées recto/verso, autour desquelles les visiteurs peuvent tourner. Une gamme colorée chaude a été choisie pour ses rapports personnels avec l’argent, et gamme froide pour sa pensée philosophique. Ces affiches renvoient à la page de livre, à l’essence du texte, en rupture avec les codes de la muséographie conventionnelle. Les citations de Rousseau sont extraites de fac-similés du dix-huitième siècle: ces «caractères originaux» permettent de contextualiser sa pensée (dans ses œuvres, et dans son époque), dans l’usure réelle des caractères. Les niveaux de discours sont matérialisés par la couleur, qui permettent ainsi d’appréhender le contenu par différents biais. Certains modèles d’affiches d’exposition ont été surimprimés pour constituer les affiches de communication, diffusant ainsi des extraits de l’exposition dans la ville. D’autres ont été réutilisées en tant que matrices typographiques pour écrire des anagrammes liées à l’argent: le mot BRILLE placé dans le jardin, et le mot LIBRE en appui sur la maison. Ces lettres uniques, faites à partir du plan des fac-similés, ont été surimprimées avec des mélanges d’encres colorées métalliques. En fond, les couches encrées ne sont jamais au complet (à la manière de macules), et offrent un regard poétique sur le contenu scientifique.
The exhibition presenting Rousseau’s relationship to money was articulated around 4 large format posters with had both side showing, allowing the visitors to rotate around them. I selected a warmer color palette to symbolize his relationship with money, and a colder one for his philosophical thoughts. These posters reference the page of a book, the essence of a text, breaking the conventional museum’s codes. Rousseau’s quotations are extracted from eighteenth century facsimiles: these authentic worn off typefaces allow us to contextualize his thoughts (in his work, and his time). Color helped hierarchize the different speech levels, which allow us to grasp the content via different angles. Some of these posters were overprinted with practical info in order to spread excerpts of the exhibition in the city. Others were used as typographical templates in order to write money related anagrams: the word BRILLE [shine] was displayed in the garden, and the word LIBRE [free] was placed leaning on the house. These unique letters, made from the facsimile’s layout, were overprinted with a mixture of metallic inks. In substance, the layers of ink are never complete (like maculas), and offer a poetic vision on this scientific content.